2009 : L’histoire se répète - Un millésime de grande classe :
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Le millésime 2009 semble n'avoir rien à envier à ses prédécesseurs, rappelez-vous 1959, 1969, 1979, 1989, 1999.
Croissance rapide et vigilence des vignerons
Apres un hiver long, froid et neigeux, comme en 2007 la croissance fut précoce et rapide avec des mois d'avril et mai très chauds en Bourgogne.
Bien que l'état sanitaire des vignes nous rappelle l ‘année 2005, les vignerons ont dû contrer successivement des attaques de mildiou et d'oïdium tardif sur grappe. Ce dernier particulièrement virulent sur chardonnay, demandait une grande vigilance en fin de campagne de traitement. Il a causé quelques dégâts localisés mais importants.
Floraison lente et millerandage
La floraison s'est déroulée en deux temps. Elle a débuté précocément fin mai favorisée par des températures moyennes supérieures aux normales saisonnières mais s'est ensuite étalée au cours des dix premiers jours de juin marqués par un net rafraîchissement.
D'où une fécondation de la vigne incomplète cette année, aboutissant à une importante proportion de raisins millerandés. Ces grappes comprennent de nombreuses baies de petite taille, sans pépins et très concentrées en sucre.
Maturité complette et vendanges rapides
L'installation d'un temps caniculaire vers le 10 août a induit une véraison et un déclenchement de la maturation rapides.
La maturité de cette année liée avec des rendements maîtrisés est complète avec des peaux épaisses et un début de raisin « figué ».
Ce phénomène d’évaporation et de concentration du jus à travers la peau des grumes que l’on observe lors d’étés particulièrement chauds et secs comme en 2003, augure une grande richesse phénolique (tanins et anthocyanes).
Dans ces conditions, et compte tenu des journées chaudes et ensoleillées qui ont accompagné la récolte, il fallait vendanger rapidement cette année.
2009 : prévoir un millésime historique
Résultat : J’ai constaté un vrai bonheur en cuverie dans tous les domaines que j’ai visités pendant les vendanges.
- Une très belle vendange
- Une sortie de couleur impressionnante pour les rouges
- Une bonne acidité fixe (acide tartrique).
- Un rendement en jus moyen lié à l’épaisseur des peaux.
- Des cuvaisons des rouges longues de 10 jours en moyenne.
En revanche, cette année les vinificateurs m’ont rapporté un phénomène assez rare :
L’estimation de la richesse en sucre permet habituellement de calculer assez précisément le futur titre alcoolémique du vin.
Cependant cette année les vignerons ont eu la surprise de degrés alcooliques de deux dixièmes à un pour cent supérieurs à ceux estimés lors de la mise en cuve.
En fait les baies millerandées qui n’ont pas été écrasées lors des opérations de foulage et ou d’égrappage, ont libéré leur contenu enrichi en sucre seulement en cours de vinification, faussant ainsi les prévisions des œnologues.
A retenir pour ce millésime en neuf, une maturité parfaite et des promesses d’avenir exceptionnelles.